Gilles Artigues « fidèle aux idées défendues par François Bayrou »

«François Bayrou reste dans la course pour la Présidentielle de 2012 » insiste Gilles Artigues. Le président du MoDem 42 croit, envers et contre tout, aux grandes ambitions d’une troisième voie politique, ardemment défendues par l’homme du Béarn au lendemain des encourageants scores de la présidentielle de 2007. Mais à l’époque, 18,57 % des électeurs français sont séduits. C’est alors que naît le Mouvement démocrate, alternative de l’UDF. Mais les années passent, les scrutins aussi, enregistrant à chaque fois un recul. De plus en plus net, jusqu’à la débâcle des Régionales. Avec un score national en dessous de la fatidique barre des 5 % (4,3 %), le parti de François Bayrou se voit disqualifié dès le premier round dans toutes les régions à une exception près, l’Aquitaine. A Saint-Etienne, sans avoir été candidat sur une liste régionale, le pourtant très populaire Gilles Artigues fait les frais de la débâcle. Même si ses scores sont, dans ses terres, toujours un peu plus élevés qu’ailleurs. Mais pas suffisamment. Son fidèle Denis Chambe se voit rafler son fauteuil régional acquis en 2004 sous la bannière de l’UDF. « Les résultats sont décevants » commente laconiquement Gilles Artigues, qui tente de faire face malgré la tempête. Comme lorsque, en décembre 2009, une quarantaine de sympathisants du MoDem 42 démissionnent dans la Loire, aux côtés de trois cadres départementaux dont Stéphanie Moreau, la déléguée ligérienne de Cap 21. Le 17 mars, c’est la cofondatrice et vice-présidente nationale du MoDem Corinne Lepage qui claque la porte, emportant avec elle la bannière écologiste de Cap 21. « Ça clarifie les choses, depuis des mois, elle faisait du mauvais esprit » estime Gilles Artigues. D’aucuns pronostiquent la mort pure et simple du parti centriste. Pas lui. « Je reste fidèle à ce que j’ai toujours cru : une autre voie loin des affrontements stériles droite-gauche ». Mais il voit « son avenir politique davantage à Saint-Etienne ».

Véronique Miot pour www.leprogres.fr

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